Qu’est ce que le travail scolaire ?

Nous sortons aujourd’hui un peu des sentiers battus et de nos publications habituelles. Nous avons souhaité évoquer la notion de travail et ce qu’elle signifie pour un élève de collège ou de lycée. Nous terminerons en donnant quelques conseils et astuces pour un travail de qualité.

Les élèves entendent souvent de la bouche de leurs professeurs et de leurs parents qu’ils doivent travailler ! Travailler plus et encore ! Mais quand on est un adolescent qui passe ses journées au collège ou au lycée, on ne comprend pas vraiment ce que cela signifie, car on a déjà l’impression de travailler tout le temps. Qu’entendent alors exactement les adultes par cette injonction ?

Pour se rendre plus clair, ils accolent souvent au verbe « travailler » des adverbes comme « sérieusement », « efficacement » voire « intelligemment ». Des adverbes qui insistent sur le fait que le travail scolaire est exigeant et demande un investissement de la part du collégien et du lycéen.

Les quelques réflexions et conseils qui suivent ont pour but de vous aider à mieux appréhender le travail scolaire, de façon à ce que vous soyez récompensé de votre énergie et de votre investissement. Ils concernent tous les élèves du secondaire (de la 6ème à la terminale), et toutes les matières scientifiques (mathématiques, physique-chimie, SVT) et littéraires (français, langue étrangère, histoire-géographie, SES).

Nos conseils vont vous apparaître certainement de bon sens et barbants, mais ils vont vous permettre d’être efficaces, et en faisant efficacement votre travail scolaire, vous aurez plus de temps pour profiter des autres plaisirs de la vie, tout en réussissant. Il s’agit simplement de mieux travailler pour passer moins de temps au travail !

Commençons par ce qui doit être fait en classe.

Atouts indispensables pour bien travailler en cours

Puisque l’on ne peut pas échapper au temps passé en cours, autant que celui-ci serve à quelque chose. Et pour cela, il ne suffit pas d’être dans la bonne salle, le bon jour et à la bonne heure. En optant pour une attitude passive vous perdez votre temps.
D’après les spécialistes des sciences de l’éducation, nous retenons selon l’utilisation de nos sens :

  • 10% de ce que nous lisons
  • 20% de ce que nous entendons
  • 40% de ce que nous voyons
  • 60% de ce que nous entendons et voyons en même temps
  • 80% de ce que nous disons
  • 90 % de ce que nous faisons par nous-mêmes.

La façon dont nous utilisons nos sens dans l’apprentissage montre clairement qu’il faut être réellement présent en cours, pas seulement physiquement, mais aussi en ayant tous ces sens en éveil.

Il faut donc être actif pour bénéficier au mieux du temps en classe, ce qui implique :

  • d’écouter avec intérêt ce que le professeur dit
  • de s’assurer que l’on comprend ce qu’il dit
  • d’essayer de répondre à ses questions (même dans votre tête si vous n’osez pas répondre)
  • de lui poser des questions sur les éléments que l’on ne saisit pas.

Cette attitude positive va vous permettre également de mieux tenir votre matériel scolaire.

– La tenue du matériel est primordiale, car un cahier ou un classeur ordonné et agréable à lire facilite le travail scolaire. Tout doit pouvoir être retrouvé facilement quand on en a besoin. Si on prend ses cours sur des feuilles, comme c’est généralement le cas au lycée, les ranger dans son classeur, sans attendre et au bon endroit, permet de ne pas les égarer. C’est la même chose pour les photocopies distribuées à coller dans le cahier des collégiens. Si vous ne perdez pas votre temps et votre bonne humeur à rechercher la leçon et ses documents, que votre esprit est libéré de ces préoccupations matérielles, vous pouvez directement vous concentrer sur l’essentiel : le contenu du cours.

Cette attitude positive en cours doit aussi être suivie d’effets à la maison et, pour cela, il est en premier lieu important de noter systématiquement le travail à faire dans son agenda ou son cahier de textes, et ne pas faire trop confiance à sa mémoire dans ce domaine. Il est humain d’oublier les travaux que l’on n’a pas envie de faire.

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Atouts indispensables pour bien travailler à la maison

Mémoriser, « retenir pour toujours », est un long apprentissage qui demande de revenir plusieurs fois sur le même sujet, pour le comprendre, l’apprendre et enfin savoir le restituer. Au collège et au lycée, il ne s’agit plus d’apprendre par cœur, mais de comprendre et d’avoir le désir de le faire.

Ce long apprentissage exige de la « régularité ». Il faut donc travailler avec constance toutes les matières chez soi, sans attendre la date fatidique du contrôle. Cela implique essentiellement deux choses : apprendre ses leçons et faire ses devoirs régulièrement. Il est donc recommandé de :

  • Relire systématiquement la veille les cours qui vont être repris et continués le lendemain. Même si on pense connaître la leçon parce qu’on l’a comprise en cours, cette relecture va permettre de se remettre en tête toutes les idées et à leur bonne place. Lorsque le professeur poursuivra la leçon ou donnera des exercices d’application, on sera capable de reprendre tout de suite le fil et san difficulté, de se concentrer sur les nouveaux apports, sans être perdu ou distrait par ce qui a été oublié.
  • Relire suppose d’avoir l’esprit éveillé, et non de balayer du regard les pages de son classeur ou de son livre en pensant à tout autre chose. Pendant la relecture, on se pose donc des questions, pour vérifier que l’on a bien compris la leçon. Relire signifie donc lever tous les doutes qui pourraient rester dans l’esprit, ou tout au moins les noter pour demander des éclaircissements au professeur.
  • Relire ses cours vaut pour toutes les disciplines. Toutes les disciplines – scientifiques et littéraires – exigent autant de travail et de rigueur qu’une leçon de mathématiques. Quelque soit la matière, on ne naît pas bon ou mauvais en celle-ci ; ce n’est pas un don du ciel mais le fruit de son travail.
  • Prendre le temps de faire ses devoirs. Le travail demandé à la maison doit être fait de manière sérieuse et réfléchie – et non pas à la va-vite devant la télévision ou avec son téléphone, juste avant de se coucher ou de partir le matin en cours. Les devoirs ne sont pas des punitions, mais un moyen de vous rendre compte de ce que vous avez compris ou pas, de ce que vous savez faire ou pas. Les devoirs ont pour but de vous révéler les compétences que vous avez acquises et celles qui restent encore à l’être.

Si vous voulez que cette tâche pénible ne soit pas en plus une perte de temps qui s’éternise, adoptez le « bon état esprit ».

  • Mettez-vous à votre table de travail sans ronchonner, sans râler, sans ressentir ni manifester de mécontentement. Il ne s’agit ni de tricher, ni de s’illusionner soi-même en donnant l’impression que l’on fait son travail, alors que l’on rêve ou pense à tout autre chose. Il est important de prendre conscience que l’attitude face au travail est aussi importante que le travail lui-même. Il faut donc accepter, adhérer à l’idée qu’il est nécessaire de travailler.
  • Faire le travail au fur et à mesure dès qu’il est donné par le professeur est préférable, et même de s’avancer dans la mesure du possible. En faisant son travail en avance, on a le temps de se retourner si on n’a pas compris les exercices à faire, et de demander au professeur de repréciser ce qui est attendu et éventuellement de réexpliquer une partie de la leçon.
  • Il peut être bénéfique de parler du travail à faire avec les autres élèves en dehors de la classe. Des regards croisés sur une leçon, des exercices ou un devoir sont toujours intéressants et enrichissants. Mais cela ne signifie pas qu’un élève travaille et réfléchit pour tous les autres. Se contenter de recopier le travail d’un camarade n’apporte rien ! Sauf des ennuis, car les professeurs sont rarement dupes. Ils apprécient en outre l’honnêteté intellectuelle.

D’une façon générale, faire ses devoirs sans les comprendre n’a pas d’intérêt. Ce travail est une perte de temps, car il n’apporte rien à l’élève.
Quelques conseils maintenant, en fonction des qualités de sa mémoire, pour mieux retenir.
Si j’ai une mémoire auditive, je dois :
– Écouter attentivement les explications en cours
– Lire à voix haute pour apprendre
– Je peux m’imaginer en train d’expliquer le cours à quelqu’un avec mes propres mots.

Si j’ai une mémoire visuelle, je dois :
– Observer attentivement ce qui figure sur le tableau, le cahier et le livre
– Examiner le plan, les grandes parties du cours (il est important de noter clairement pour bien photographier)
– Je peux réécrire les points importants du cours ou fermer les yeux pour m’imaginer en train d’écrire.

Si j’ai une mémoire kinesthésique, je dois :
– Bouger pour apprendre
– Je peux associer des informations à des gestes pour les retenir (mimer, redessiner les schémas en mathématiques ou en physique, par exemple)
– Je peux me mettre en scène pour apprendre les cours.

Et pour terminer quelques lois sur l’élève et le travail scolaire.

L’élève face au travail scolaire

Les recherches montrent qu’il n’est pas nécessaire non plus de se jeter à corps perdu dans le travail. Trop peu d’investissement, comme trop d’investissement nuisent à un travail efficace et aux bons résultats.

  • Loi de Parkinson : « Le travail à faire prend toujours tout le temps disponible ».
  • Loi de Murphy : « Le travail à faire prend toujours trop de temps ».
  • Loi d’Illyich : « La productivité s’annule au-delà d’une certaine quantité de travail ».
  • Loi de Pareto : « Un quart du travail donne la quasi-totalité des résultats ».

Selon ces quatre lois, la gestion du temps est l’un des éléments clefs de la réussite, il faut donc déterminer la durée optimale de votre travail. Il faut donc savoir se ménager des plages de repos entre deux moments de travail intense, soit toutes les 45 minutes au collège et toutes les 2 heures au lycée (sauf pour la rédaction qui demande de longues plages de concentration). Mais aussi, lorsque l’on sent que l’on n’est plus efficace, il ne faut hésiter à s’arrêter pour se reposer et se détendre avant de reprendre.

  • Loi de Laborit : « On repousse toujours les exercices difficiles à la fin ». Il faut donc en tenir compte dans la gestion de son temps et de sa fatigue, mais aussi s’obliger à faire les exercices les plus durs au début de sa plage horaire, afin d’optimiser ses capacités et son temps.
  • Loi de Fraisse : « Ajouter un intérêt personnel à un travail permet de mieux le faire ». Il faut donc toujours essayer de trouver un centre d’intérêt, une motivation à votre travail.

D’une façon générale, il faut retenir que la procrastination, c’est-à-dire la tendance à remettre au lendemain, est la plus mauvaise des attitudes. N’attendez donc pas plus tard pour être actif. Écoutez tout de suite en classe et participez dès que c’est possible à l’oral, faîtes sérieusement vos devoirs à la maison et apprenez régulièrement vos leçons. Le petit travail quotidien vaut mieux que le grand coup de collier sans lendemain ! La régularité est votre meilleure alliée.
Ce travail constant vous aidera à réussir, avoir de bonnes notes, mais aussi à retirer de la satisfaction personnelle, aux regards de votre motivation, de vos engagements et des difficultés surmontées. Et puis, plus on prend l’habitude de travailler sérieusement et régulièrement, et moins on a besoin de passer de temps à son bureau pour faire son travail scolaire !
Être actif en cours et lors des devoirs ce n’est pas « travailler plus » mais « travailler mieux » pour en définitif « travailler moins ». Plus on prend l’habitude d’apprendre et plus il est facile d’apprendre.

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